« Ce test ADN qui a bouleversé ma vie » Béatrice Diop
Ha la Suisse, nous revoilà ! En famille, nous nous sommes promenés dans cette magnifique ville de Lausanne, capitale du Canton de Vaud. Évidemment, les petites voulaient faire du shopping mais d’abord nous avons visité la vieille ville.

Pendant notre excursion, nous sommes passés devant une librairie et nous avons aperçu un livre ayant pour titre « Ce test ADN qui a bouleversé ma vie ». Les enfants m’ont posé bien des questions sur ce qu’est l’ADN et étaient curieux d’en savoir plus sur ce livre. Le libraire était en train d’encaisser ma copie quand j’ai vu une femme qui ressemblait étrangement à la couverture du livre passer près de nous. Je l’ai abordée et c’est avec un grand sourire qu’elle m’a confirmé être l’auteure du livre. Je lui ai demandé si elle pouvait le dédicacer, ce qu’elle a accepté avec gentillesse tout en nous proposant d’expliquer à la famille la raison de la réalisation de cette autobiographie.

Fatoumata

 

Pour quelle raison as-tu écrit cette autobiographie ?

Béatrice : Depuis toute petite, j’ai des doutes sur ma filiation. Lorsque je me sentais mal dans ma peau, j’aimais bien poser sur papier ce qui me perturbait. C’est seulement après avoir effectué mon premier test ADN que m’est venue l’idée d’écrire.
Tout d’abord je voulais écrire juste pour moi et mes enfants et par la suite j’ai décidé de faire publier mon livre. C’était un besoin pour moi de rendre mon histoire publique pour qu’elle puisse m’apporter des éléments de réponses et éviter certains traumatismes.

Fatoumata

 

Quel message as-tu voulu transmettre, Béatrice ?

Béatrice : J’ai voulu démontrer à quel point une vie peut être perturbée par le doute d’identité. Vivre avec le mensonge et l’incertitude est assez éprouvant.
Je voulais aussi que les parents prennent conscience qu’il ne faut rien cacher à leurs enfants. Chaque individu a le droit de connaître d’où il vient et qui sont ses parents biologiques.

Fatoumata

 

Quel ont été tes meilleurs moments et tes doutes lors de la rédaction de ton manuscrit ?

Béatrice : Un de mes meilleurs souvenirs est lorsque je me suis aperçue que j’avais déjà écrit plusieurs pages A4 et ceci d’une traite. Je me suis étonnée moi-même et me suis dit : Wouhaaa, tu en es capable !!!
Béatrice Diop et la famille SaDunya
Au long du processus d’écriture, je suis passée par plusieurs phases. La tristesse, les pleurs mais aussi la joie et les sourires.
Quelquefois, je n’avais plus envie d’écrire et ceci pendant plusieurs semaines. Je me demandais si je faisais bien. Quand je recommençais, je me sentais en meilleure forme et je pouvais continuer plus sereinement.

Doggy

 

Ouais, ça je connais quand j’écris de nouvelles chansons, ma sœur.
Peux-tu nous faire un résumé de ton livre ? Et merci pour la dédicace !

Béatrice : Oui… Il s’agit de mon propre parcours de vie depuis mon enfance. Cette autobiographie relate certains événements qui m’ont marqué tant positivement que négativement et ceci jusqu’au jour où j’ai décidé d’effectuer ce fameux test ADN. Je voulais absolument apaiser mes doutes.

Je te suggère de lire mon livre et ensuite on pourra en discuter, si tu le veux bien ?

Doggy

 

Ouiiii, je me réjouis de le lire.
Comment pratique-t-on un test ADN ?

Béatrice : Comme je vis en Suisse, ce n’est pas très compliqué, nous n’avons pas besoin de l’approbation d’un juge.

Tout d’abord, il faut écrire pour prendre rendez-vous au CHUV, au Centre universitaire romand de médecine légale, Unité de médecine forensique. Ensuite, nous recevons un courrier où l’on attire notre attention sur le fait que le centre est accrédité selon certaines normes et que le test peut avoir des répercussions psychiques et sociales. On nous informe du prix, qui est de CHF 1295.70 pour deux ou trois personnes. Il nous est aussi demandé de signer un document, pour ma part c’était le document « Exigences pour les analyses de filiation ».

Lors du rendez-vous, je me suis présentée avec l’autre personne concernée et on nous a établi une fiche d’identification avec photographie et carte d’identité que nous avons signée. Puis on nous a prélevé de la salive avec un coton tige à l’intérieure de notre joue.

On nous a ensuite présenté un PV de prélèvement pour expertise en filiation que nous avons dû signer et nous avons été informées que le test sera analysé deux fois.
Le temps d’attente du résultat était d’environ 2 à 3 semaines.Béatrice Diop

Mamie

 

Ho là là, ça m’a l’air bien compliqué et je pense que tu as dû être bien stressée !
Quel a été ton sentiment lorsque le test a été effectué ?

Béatrice : Un sentiment de malaise, de doute, mais aussi d’espoir.

Aby

 

Quels sont tes projets d’avenir ?

Béatrice : Je ne sais pas encore, peut-être un deuxième ouvrage, tout dépend de la suite des événements à venir.

Fatoumata

 

Pour conclure, un dernier mot pour les lecteurs et les internautes de SaDunya ?

Béatrice : Dans mes moments de doute et d’incertitude lors de la publication, j’ai été réconfortée et très touchée par vos nombreux témoignages. Je voulais aussi dire que mon autobiographie a été écrite avec beaucoup de sincérité et de cœur.

Pour ceux qui ne l’ont pas encore lue, comme Doggy (mdr.), je répondrai volontiers à vos questions.

Vous pouvez acheter le livre sur Edilivre, ainsi que sur Amazon, à la Fnac et chez Payot (Suisse).



Fatoumata Ndiaye
(texte de Béatrice Diop)